L'analyse de l'amaigrissement


 

Le concept du projet d’amaigrissement du centre Azurea est de proposer un encadrement de professionnels agissant sur toutes les problématiques de la perte de poids :

 

-          Un programme alimentaire

-          Un programme de suivi psychologique

-          Un programme de thérapie posturale

-          Un programme d’activité physique

-          Un programme d’amincissement

 

Le principe est de créer un groupe de 10 personnes qui suivra le programme ensemble pour créer une confiance entre les participants faisant face aux mêmes problématiques mais sans oublier leur individualité.

Psychologiquement, l’amaigrissement est une épreuve difficile où les personnes expriment un manque de soutien de leur entourage, mais aussi le découragement personnel ainsi que le manque de repères pour savoir quelles complémentarités associer à leur régime alimentaire. Une utilisation de régimes en tout genre a souvent conduit la personne vers un manque totale de confiance en sa capacité à perdre du poids. La plupart du temps, le régime se solde par une reprise rapide du poids perdu et même souvent des kilos supplémentaires.

 

 Le but est de faire comprendre que : notre corps n’aime pas l’amaigrissement. Il fera tout pour reprendre les kilos perdus. Les réserves d’énergie sont stockées dans les graisses (les cellules adipeuses), au cas où… C’est l’héritage de nos ancêtres qui n’avaient pas assez à manger et dont la résistance aux famines était un avantage qu’il fallait préserver pour survivre.

 

Chez la femme, particulièrement, le tissu adipeux est indispensable : pour la fonction ovarienne, et donc pour la reproduction. « Défendre le tissu adipeux est un gage pour le maintien d’une descendance », explique le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service de Nutrition de l’Institut Pasteur de Lille et endocrinologue au CHRU de Lille, dans son livre « A chacun son vrai poids ». Dès que le poids baisse, le tissu adipeux envoie des messages hormonaux au cerveau pour qu’il active les mécanismes pour retrouver le poids antérieur.

Quels sont les mécanismes naturels qui stoppent l’amaigrissement ?

Il y en a plusieurs qui s’enchaînent.

1- La diminution des dépenses de l’organisme

Ces dépenses sont celles du métabolisme de base, c’est-à-dire les dépenses minimales pour faire fonctionner notre corps (respirer, dormir, digérer, bouger, parler, réfléchir, etc.) : elles dépendent de la « masse maigre » de l’organisme (les muscles, les os, les organes). Elles vont diminuer, demander moins d’énergie et donc moins de calories. C’est ce qu’on appelle le pondérostat. C’est le régulateur naturel du poids.

 

2-La diminution de la lutte contre le froid

 

Cela s’appelle la thermogenèse. Elle va baisser aussi, pour dépenser moins d’énergie et demander moins de calories.

→ Résultat : on a un peu plus froid ! A ce stade, ce n’est plus très agréable.

 

3- Les besoins du cerveau en glucides

Le cerveau est le plus gros consommateur de glucides (qui sont LE carburant du corps), stockés sous forme de glycogène. Il a besoin de 140 g par jour pour fonctionner. Normalement, les glucides sont apportés par l’alimentation (par les féculents, les céréales et les légumineuses, qui doivent représenter 50 à 55% de la ration alimentaire quotidienne !). Mais quand les régimes n’apportent pas suffisamment de glucides par la nourriture, il n’y a pas assez de glycogène apporté. Le cerveau doit pouvoir en trouver ailleurs, dans les réserves, stockées dans le foie. Or, elles ne sont pas importantes du tout : il  n’y en a que pour 24 h.

 

Mais le corps est bien fait : quand il  n’y a plus de réserves, il va pouvoir fabriquer du glycogène à partir d’autres nutriments, et notamment à partir des protéines, puis seulement des lipides. C’est la néoglucogenèse.

Ce sont d’abord les muscles qui fondent, avant la graisse !

Les protéines se trouvent dans les muscles. C’est donc là que le corps va puiser pour former la glycogène. Résultat : la masse musculaire va fondre. Et on s’affaiblit.

Deuxième source de glycogène potentiel : les cellules adipeuses. Elles jouent là leur rôle de réserve d’énergie de dernier recours. Résultat : la masse graisseuse ne diminue donc qu’en dernier pendant les régimes !

 

Au début, la néoglucogenèse a un avantage : elle coupe la faim

Mais ensuite, c’est beaucoup moins avantageux. Elle entraîne un autre phénomène : la création de corps cétoniques, certes sources de carburant en remplacement du glycogène, cette acidose peut entraîner un coma. Les diabétiques connaissent bien ce problème et sont très vigilants sur une éventuelle acidose dont le premier signe est une haleine qui a une odeur de pomme verte.

→ Résultats des courses en fin de régime : on a perdu du poids, oui. Mais on a froid, on se sent affaibli et surtout, surtout, on a perdu des muscles…. plus que des graisses !

 

4 – Le retour de la sensation de faim

Au bout de quelques semaines ou de quelques mois pour les plus résistants (ceux qui ont le plus de masse musculaire), dès que l’on remange un tout petit peu, notamment en phase dite « de stabilisation« , après la phase d’attaque, c’est le « début de la galère« , comme le dit le Dr Lecerf.

Les messages hormonaux envoyés au cerveau par les cellules adipeuses en danger vont jouer la survie : en augmentant la sensation de faim ! Et ce besoin de manger va s’accompagner d’un besoin de sucre (car il peut être transformé facilement en graisses !).

 

Résultat : on regrossit, même « en mangeant moins qu’avant les régimes, mais plus qu’au début du régime d’attaque », précise le médecin. D’autres mécanismes physiologiques plus complexes rentrent aussi en jeu. Ils font l’objet de nombreuses études en cours.

Cette reprise de poids inéluctable induit ce qu’on appelle le cercle vicieux des régimes. Le Dr Lecerf le qualifie de « siphon dans la perte de poids, puis de typhon dans la phase de reprise du poids ».

C’est la graisse qui regrossit, pas les muscles !

Dernière conséquences des régimes -  exactement l’inverse de ce qui est attendu : la reprise de poids concerne le tissu adipeux, pas les muscles !

En effet, « les cellules adipeuses peuvent se gorger de graisses ; le muscle lui, ne récupère pas », explique le Dr Lecerf. Si on accumule les régimes, la sarcopénie (la fonte musculaire), guette. Avec ces risques de chute, surtout chez les seniors. Sans parler des conséquences des régimes sur les os, avec les risques d’ostéoporose…

Ceci est donc discours global qui doit accompagner notre programme. Il faut donner de nouvelles habitudes aux personnes qui suivent notre programme et pas seulement des habitudes alimentaires mais également la reconnaissance de son corps et de son fonctionnement afin de se réconcilier avec soi-même.